Bruno Lapeyre

PHOTOGRAPHIE

Hommage aux personnages, personnalités, qui traversent et caractérisent souvent notre époque. Hommage à l’humanité.

Pour Bruno Lapeyre, le “pittoresque” —  initialement “ce qui mérite d’être peint” — est partout et a injustement vu son sens galvaudé, associé avec mépris à la “banalité”, au “kitsch”, au “stéréotype” et, bien pire encore, à l'”évidence”, à ce qui ne devrait donc pas mériter de représentation, encore moins de la part d’un artiste.

Heureusement, la photographie est là, mieux encore que le peinture de par sa nature technique, pour lui redonner sa valeur originelle. Cerner l'”évidence”, la “banalité” ou ce qui ferait figure de “cliché” — ce que les anglo-saxons n’hésitent pas pour leur part à qualifier avec respect de “Candid photography” — c’est rappeler les constantes qui font notre vie, que nous partageons tous, ce qui mérite d’être regardé et que ne voyons pas ou plus, ou préférons ne surtout pas regarder. Se nourrir, rire, crier, frimer, prendre la pause sans le savoir ; se montrer addict à la mode ; rire ou se quereller entre amies ; jalouser, critiquer d’un regard ; jouer au dur ou tendrement avec des enfants ; ne pas avoir pu se déparer de son look de mafieux ou de tueur d’un temps révolu ; vieillir, être manifestement au bout de la vie, dormir, se réveiller comme un bébé ; réagir au regard de l’autre y compris à celui du photographe… Tout est là, à chaque instant, à portée de regard.